Patrimoine ! Mémoire ! Admiration ! Tendresse et affection, respect aussi, immense respect. Quelques uns des motifs et sentiments que ravive la rétrospective Les couleurs du monde, à l’occasion du centenaire de la naissance du peintre et scénographe Serge Constantin, disparu en octobre 98. Un vrai, un pur, un juste. Un créateur qui fit de la modestie la plus riche couleur de sa palette.
Premier acte de la rétrospective : le lancement de la biographie que Bernard Lehembre consacre à Constantin, Le locataire du Plaza, ouvrage disponible en librairie. Le deuxième acte restera en scène jusqu’au 14 octobre, l’exposition Les couleurs du monde, dans l’ancienne aile administrative du Plaza, à Rose-Hill. Quelque 150 tableaux. Parmi les toiles exposées, un bon nombre est dans la veine qu’on associe le plus spontanément à Constantin mais quelques autres, des huiles notamment, affirment un trait, révèlent une pâte d’un univers plus dense, plus obscur aussi. Entracte : les organisateurs ont également fait publier, en couleurs, un très beau catalogue des œuvres exposées. Autre initiative : les ateliers – avec des scolaires en semaine et les enfants inscrits par leurs familles en week-end – que des artistes confirmés ont accepté d’animer. Troisième et quatrième actes : du 24 août au 30 septembre, à l’Institut Français de Maurice, à Rose-Hill, une exposition d’estampes ; du 31 août au 15 novembre, à la fondation ICAIO, à Port-Louis, retour aux toiles inspirées par Port-Louis à Constantin et à ses amis du samedi. Ingrédients d’une réussite : une préparation minutieuse, un engagement sans réserves d’une fille et d’un fils faisant revivre une belle figure de père, un sponsor convaincu. Peut-on conserver la recette ? Rideau !
|
Gilbert AHNEE - L'Observateur
Ancien responsable de publications à Maurice et à Madagascar, Gilbert Ahnee fut journaliste d’opinion pendant un quart de siècle. |
commentez cet article
|
|