Vous êtes plutôt écailles ou poils? A ma gauche, né en 1954 et haut de 52 mètres, un lézard japonais préhistorique au physique difficile, 37 films au compteur, qui aime patauger dans l’eau et exploser des gratte-ciels en poussant un cri aigu. A ma droite, né en 1933, un gros gorille américain de 30 mètres de haut gonflé aux feuilles de séquoia, 9 films au compteur, un peu autiste sur les bords et amateurs de blondes aux gros seins. 'Godzilla vs. Kong' est sorti cette semaine sur toutes les plateformes (et pour certains chanceux au cinéma). Leeeeeeeeet’s get ready to rumble! MonsterVerse round 4. Après le médiocre 'Godzilla' (2014), le bourrin 'Kong: Skull Island' (2017) et le navrant 'Godzilla 2: Roi des monstres' (2019), 'Godzilla vs. Kong', quatrième film du projet des films de monstre produit par Legendary Pictures (avec Warner Bros), est de (très) loin le meilleur. Si l’histoire (à lire plus bas) est aussi bête que Kong (triple combo!), sa narration est géniale: mis à part un début poussif, le film s’autorise toutes les folies et tous les raccourcis, du moment que le fun l’emporte. Ça fonce, ça dégomme. Shooté aux hormones, 'Godzilla vs. Kong' se consomme comme un pot XL de popcorn et enchaîne les niveaux impressionnants. De Skull Island à la magnifique Terre creuse, la caméra d’Adam Wingard (réalisateur de 'Death Note') virevolte dans tous les sens, suivant Kong sur son terrain de jeu. Jouissif. Celui de Godzilla c’est la mer, et l’attaque du convoi de Kong en plein milieu de l’océan restera un moment fou du film. Tout comme ce combat nocturne à Hong Kong entre ces deux figures emblématiques de la culture populaire japonaise et américaine. On se croirait en plein 'The King of Fighters' en version gigantesque, les tours colorées en éléments interactifs du décor. Et Mechagodzilla qui surgit... mais là on spoil un peu trop. Si le film reste sans surprise à des années lumières du niveau technique, scénaristique et poétique du 'King Kong' de Peter Jackson en 2005, il n’en est pas moins divertissant. Au casting, une réjouissance, la présence de Millie Bobby Brown la star de 'Stranger Things' dans un rôle secondaire sur-mesure. En dehors des combats titanesques, ses scènes suivant son enquête très 'Stranger Things' sont les meilleures du film. Ce film XXL qui réfléchit peu mais donne beaucoup, est conçu pour le cinéma. Pas de bol, à Maurice comme en France les salles obscures sont fermées. Ailleurs, les cinémas rallument leurs projecteurs, comme aux Etats-Unis depuis mars. Dans les starting-blocks depuis plusieurs mois, 'Godzilla vs Kong' a surgi au bon moment: sorti ce mois-ci (et tout juste disponible en vod et streaming) il dépasse la barre des 400 millions de dollars au box-office mondial. Soit la plus grosse recette en contexte pandémie…devant le fameux 'Tenet' de Christopher Nolan (363 millions récoltés). On ignore combien de victimes auront causées les sautes d’humeur du lézard dans ce 'Godzilla vs. Kong', mais finalement, comme Kong, il n’est pas si méchant que ça Godzilla. Et il rapporte plein de tunes.
Godzilla vs. Kong –
68%
Adam WingardAvec Kyle Chandler, Millie Bobby Brown, Alexander Skarsgård... Genre: Science-Fiction Durée: 1h53 Visa: For All Synopsis: Alors que la réapparition des titans donnait des résultats bénéfiques pour la planète, contre toute attente, Godzilla semble se retourner contre l'humanité et détruit tout sur son passage. Dépassée par les évènements, l'Organisation Monarch décide de faire appel à Kong, l'unique titan restant qui ne soit pas soumis à Godzilla. Ce dernier, forcé par les humains mais s'étant juré de protéger une jeune fille, est désormais le dernier espoir de l'humanité et va devoir embrasser l'héritage de son espèce en affrontant Godzilla. Cependant, Mechagodzilla, qui est à l'origine des événements semble se mouvoir, décidé à éradiquer les Titans...
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