Après la surprise - totale - et l’émerveillement - unanime - de la première édition, Porlwi by Light avait un sacré challenge à relever pour poursuivre sa trajectoire irrésistible. Comme pour la suite d’un film ou d’un album à succès c’est toujours le second opus, celui de la confirmation, qui est le plus délicat. Malgré la pluie et l’annulation du samedi soir, 600 000 personnes ont envahi les rues de la capitale mauricienne Port-Louis (soit 150 000 de plus qu’en 2015). Malgré d’immenses obstacles politiques et administratifs, les annulations - au tout dernier moment - des 10 zones de Street Food, de quelques scènes Street Music et de certaines animations de rues ; cette seconde édition de Porlwi by Light aura tenu ses promesses, pour un très beau succès. Contre vents et marées, l’équipe d’Astrid Dalais et Guillaume Jauffret a maintenu le cap, entre ambitions artistiques élevées et volonté constante de fédérer un maximum de personnes autour de la culture mauricienne et de ses talents. Sur un parcours élargit et plus riche que l’année dernière, il y en avait de belles choses à voir. Voilà les 10 plus beaux souvenirs de Porlwi by Light 2016… selon La Isla Social Club : - La rue du Vieux Conseil : De loin la plus belle atmosphère du festival. Des peintres, des conteurs, du Street Art et surtout un cadre historique et féerique que l’on aimerait voir dans toute la capitale. Du théâtre à la vieille caserne de pompier, une balade simplement magique et intemporelle. - Le Théâtre : Entre performance Live millimétrée et mapping vertigineux, cette histoire d’amour est la plus belle émotion du festival. Azim Moollan et son équipe ont fait honneur à l’emblème culturel de la capitale. - The Two : Le mauricien Yannick Nanette et le suisse Thierry Jaccard ont provoqué dimanche vers minuit le tremblement de terre musical de cette seconde édition de Porlwi by Light. Sur le parking de Moulin, leur concert imprévu de Blues créole a clôturé de la plus belle des manières le festival. Génial ! - Confidences d’un confiseur libre : Le film d’animation de Nicolas Schaub, sur l’histoire touchante de cet ancien esclave réunionnais qui a ouvert sa confiserie à Port-Louis, était le plus beau moment de poésie du festival. Projetée sur le grand mur d’un parking entre la rue Edith Cavell et le jardin de la Compagnie, la performance, entre vidéo, musique electro… et confiseries, valait le détour. - Le Parking IBL : L’une des performances les plus attendues du festival, signée de l’agence parisienne AC3 dans le cadre magnifique de cet ancien terminal ferroviaire, n’a pas déçue. Interactivité totale et rires au rendez-vous…surtout pour la dernière étape (voir photo) ! - The Ink & Clog : Vous ne les avez surement pas tous vus et pourtant…la quinzaine de murs Street Art de cette seconde édition valaient le coup d’œil (pas de panique ils ne bougeront pas !). Mention spéciale à celui des Singapouriens The Ink & Clog sur la rue royale dans le quartier de Chinatown (voir photo), entre Manga, Dark Vador et Statue de la Liberté ! - Le Port : Passé la belle immersion visuelle et sonore avec les géants de La Place d’Armes, l’installation du Port à même l’eau en aura mis plein les yeux…et les oreilles. Sur une musique electro épique, digne du virtuose James Holden, l’animation vidéo sur ces immenses jets d’eau est surement La performance technique du festival. - Electrocaïne Showcase : Le mur de Kid Kreol & Boogie peint lors de la première édition (en bas de Sir William Newton Street) a retrouvé la lumière. Le collectif Electrocaine a réussi son coup. Entre mix electro et mapping en interaction avec l’œuvre des Réunionnais (on pouvait faire rebondir les planètes avec la main !) ils signent le trip du festival ! - A4C : On vous les annoncait comme le groupe révélation du festival, et ils n’ont pas déçu. Le Rap Créole de A4C a envoyé du très lourd devant la Prison vendredi soir. Un flow de dingue et un sens de la mise en scène étonnant, comme leur Mannequin Challenge de 1 minute au milieu de leur concert (voir photo). A4C c’est déjà du très très bon ! - The Cluster : L’équipe d’Xclusive Concept aura attiré les curieux avec leur magnifique nuage blanc (certains ont vu une méduse ou un arbre) fait de milliers de bouteilles en plastique dans le cadre méconnu de l’hôpital militaire. Les fils en nilon ont bien tenu le coup ! - Le Jardin de la Compagnie : Le poumon de verdure de la capitale était l’espace de contemplation et de rêverie du festival imaginé par Nirveda Alleck et son équipe. La traversé du jardin, petit voyage apaisant pour une immersion totale dans une autre dimension, était la performance féerique du festival. Parmi nos autres coups de cœur nous citerons sans hésiter, le livre géant Mauriciens d’ici et d’ailleurs parfaitement dans le thème People à l’Aapravasi Ghat (installation qui a dû faire face à des soucis techniques le vendredi soir), la vie artistique trépidante du Grenier (mention spéciale à l’installation vidéo de Wassim Sookia « Puttu, pou tou »), et enfin le mur magnifique des berlinois de Quintessenz sur le parking Harel Mallac, haut de 35 mètres. Vivement le prochain !
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