Faire briller les musiques traditionnelles de l’océan Indien au-delà des frontières. C’est le beau programme de Loya à travers son projet Blakaz, dont le premier album 'Sagaï' sort aujourd'hui, ce 5 juin. Musicien électronique basé en Normandie, Loya, Sébastien Lejeune de son vrai nom, est notre artiste de la semaine. Né en France, il passera vingt ans à La Réunion avant de se rendre à Bordeaux pour des études en informatique. En 2015, c’est le déclic. Loya laisse derrière lui son métier d’informaticien pour retourner à La Réunion et vivre pleinement sa passion : la musique. En octobre 2015, il sort son tout premier album intitulé 'Eruption' puis un deuxième, le très beau 'Corail', en 2018. Cette année, il nous dévoile 'Sagaï', le premier volet de Blakaz, co-produit avec le célèbre artiste mauricien Menwar. Rencontre. ''Blakaz (''goudronnage'' en créole réunionnais), est le fruit d’une envie de faire le tour de l’océan Indien pour collaborer avec des musiciens de musiques traditionnelles afin de faire connaître ces musiques dans le monde entier'', nous explique Loya. ''C’est également un effort pour tenter de discerner ce qui nous relie tous dans l’océan Indien. Avons-nous des rythmes, des chansons et des instruments en commun ?'' C’est aussi pour répondre à cette question que le musicien s’engage en 2017 dans Blakaz. Un projet immersif qui le poussera à aller à la découverte de nouveaux lieux où il réalise des témoignages vidéos pour comprendre l’évolution et les origines des musiques de la région. En 2016, il rencontre Menwar dans le cadre d’une collaboration sur un de ses titres. Le talent et le charisme de Menwar opère. Séduit par son univers et sa musique, Loya décide de lancer son projet avec le chanteur mauricien. ''Menwar a été le premier musicien avec lequel j’ai travaillé dans l’océan Indien. J’aime beaucoup son univers et sa vision des choses qui est assez singulière. Mais aussi dans le fait qu’il fabrique lui-même ses instruments ; une pratique dans lequel je me retrouve.'' Au fil de leurs prochaines rencontres et discussions, une relation de confiance s’installe entre les deux musiciens. En 2018, après un an de travail, Loya s’installera chez Menwar à Pointe aux Sables, le temps de quelques jours pour l’enregistrement de 'Sagaï'. Un disque constitué de morceaux de Menwar donc – dont un dans le style du konnakol, une manière de chanter venant du sud de l’Inde – mais aussi de Ti frère, Georges Armelle, Fanfan et Paul Mounawah. Le fil conducteur de 'Sagaï'? La rencontre de la musique électronique de Loya avec le séga typique de Maurice. ''C’est une fusion qui me ressemble. Je suis né à La Réunion et je viens d’une famille tamoule. Mon grand-père était un prêtre tamoul. J’ai baigné dans la tradition pendant une vingtaine d’années avant de partir pour mes études.'' Ce métissage et ce brassage de cultures s’exprime à travers l’album. ''J’ai voulu relier ces deux mondes, celui de l’électronique et celui de la tradition.'' Et après 'Sagaï'? ''Après cet album, nous allons je l’espère passer au live! Nous présenterons l’album en septembre à La Réunion pour le IOMMA. La deuxième étape sera des résidences en métropole avec Menwar à partir de janvier 2021.'' Et bien sûr, l’aventure Blakaz continue, avec d’autre explorations! Après Maurice, direction Madagascar, à Toliara, avec Rémanindry, un chanteur et musicien malgache qui joue du lokanga, un violon malgache. Passionnant voyage! Découvrez l’interview de Menwar par Loya à Pointe aux Sables : Regardez le clip 'Amba' de Loya feat. Menwar. Morceau extrait de son album 'Corail': 'L'artiste de la semaine' c'est chaque semaine avec La Isla Social Club en collaboration avec les hôtels Attitude. Accédez au classement de tous les artistes et cliquez sur 'Devenez Fan' pour suivre l'actualité d'un artiste mauricien (ou installé sur l'île) en particulier.
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