''Ma peinture est spontanée. Rien n’est défini à l’avance et le résultat n’est jamais prévisible.'' Professeur d’arts appliqués dans un lycée en région parisienne, Didier Wong est un artiste dans l’âme. Originaire de Rivière Noire, il quitte Maurice en 1995 pour des études à Toulouse puis à la Sorbonne, à Paris, puis expose pour la première fois à Maurice en 2012. C’était à la galerie Imaaya. Cette année, après son passage en tant qu’exposant et intervenant au Mauritius International Art Fair, Didier Wong participe, confiné depuis la France, à l’exposition virtuelle d’Imaaya, 'Homegrown', une très belle initiative collective. '''Homegrown'' est une excellente idée'', nous partage Didier Wong. ''En ces temps de confinement, il est important de s’occuper l’esprit et de ne pas s’obnubiler avec des informations anxiogènes''. 'Homegrown', imaginé par Imaaya, tombe à point nommé. ''L’exposition permet au public de découvrir des artistes mauriciens et leurs œuvres. Même en temps normal, il est très difficile de déplacer les gens pour aller visiter une exposition, que ce soit dans un musée ou dans une galerie. Le virtuel permet de le faire et c’est peut-être l’étape nécessaire pour donner envie d’aller découvrir les œuvres en vrai.'' Aux côtés de 18 autres artistes, dont quelques noms bien connus de nos événements comme Raymond Levantard (Rymd), Kim Yip Tong ou encore Dévid, mais aussi Alix le Juge ou encore Emilien Jubeau, Didier Wong nous invite dans son univers à travers trois de ses œuvres ('Plak ou fes la caze do', 'Rezistans' & 'Sans Titre' (à voir par ici parmi les œuvres des 18 autres artistes exposés). En les découvrant, impossible de ne pas penser au travail de l’artiste américain Jean-Michel Basquiat. Et pour cause, ''le maître du street art et de l’underground'' a largement impacté la pratique artistique de Didier Wong à ses débuts. ''J’ai grandement été influencé par Basquiat. Je ne le renie et ne le nie pas. Bien au contraire! Je lui rends hommage dans plusieurs de mes tableaux'', nous raconte Didier Wong. ''Cependant, j’insiste sur le fait que je ne fais pas du Basquiat. Mes toiles ont bien sûr leur propre identité, liées à mes différentes expériences et rencontres.'' Egalement marqué par les travaux des artistes américain Cy Twombly et Robert Rauchenberg, Didier Wong propose des œuvres colorées, contemporaines et très graphiques. ''En tant qu’artiste, j’aime traiter des sujets d’actualité et dénoncer les faits qui rongent la société, les injustices'', nous explique-t-il. ''Le mauricianisme, la créolité et la créolisation sont des thèmes qui reviennent constamment dans mes peintures et je mène toujours une réflexion sur ces concepts''. A travers ses trois œuvres exposées sur le site d’Imaaya, il s’exprime sur le métissage, la résistance mais aussi sur le Covid-19. D’ailleurs, la pandémie n’aura pas raison du processus de création de l’artiste, confiné à Montreuil, en région parisienne. ''Cette période de confinement est assez propice pour la création. J’ai réalisé tout une série de peintures sur papier et actuellement je m’attaque à de plus grands formats''. Des projets à venir? ''Oui. Peut-être bientôt une exposition à Maurice, dépendant de l’évolution et des conséquences du virus. Et je prépare également la deuxième édition de l’exposition réunissant les artistes mauriciens à Paris, prévue pour avril 2021''. A suivre donc! 'L'artiste de la semaine' c'est chaque semaine avec La Isla Social Club en collaboration avec les hôtels Attitude. Accédez au classement de tous les artistes et cliquez sur 'Devenez Fan' pour suivre l'actualité d'un artiste mauricien (ou installé sur l'île) en particulier.
|
|
585 vues
|
Trou d'Eau Douce et le nouveau projet de Mélanie (...) |
569 vues
|
De Boiler Room aux JO avec Greg ! |
554 vues
|
La vidéo souvenir de la sixième édition du festival (...) |
550 vues
|
La fête de la musique version Dreamers avec Ras (...) |