Le Prix Pritzker est la plus grande distinction attribuée chaque année, depuis 1979, dans le domaine architectural. L’équivalent des Oscars pour les architectes, il a récompensé les plus grands dont Richard Meier en 1984, Franc Gehry en 1989, Jørn Utzon en 2003 ou encore Jean Nouvel en 2008 (lire notre article ‘’La nouvelle tour écologique de Jean Nouvel’’). Cette année, c’est Arata Isozaki qui a les honneurs du Prix Pritzker. L’architecte s’inscrit comme le septième lauréat japonais de ce prix prestigieux, faisant du Japon, le pays le plus primé derrière les Etats-Unis qui comptent huit lauréats.
Exerçant depuis plus de six décennies, c’est durant son enfance et en constatant les destructions causées par la seconde guerre mondiale dans sa ville natale d’Oita, située au sud du Japon, que l’octogénaire découvre l’architecture. Il a par la suite étudié à l’université de Tokyo où il a obtenu son diplôme en 1954. Arata Isozaki fonde ensuite l’agence Arata Isozaki & Associates en 1963. L’architecte a depuis réalisé une centaine de bâtiments au Japon, en Chine, au Qatar, en Allemagne, en Espagne, en Italie et aux Etats-Unis. Ses plus célèbres réalisations sont à découvrir dans le diaporama, comme le Palau Sant Jordi construit à Barcelone, sur la colline de Montjuïc, pour les JO 1992, ou encore sa ‘Tour de l’Art’ construite en 1990, à Mita au Japon et abritant une salle de concert de 680 places, un théâtre de 636 sièges et une galerie d’art contemporain. Son point fort ? La versatilité de ses créations et ses compositions, entre ombres et lumières, d’une grande pureté géométrique. Arata Isozaki a parcouru le monde une dizaine de fois avant ses trente ans pour observer les différents modes de vies. Ces années ont été formatrices pour la carrière de l’architecte qui a été l’un des premiers Japonais à s’exporter et à bâtir en dehors de son pays. Dans ses constructions, Arata Isozaki ne se limite pas à un seul style mais propose toujours des réalisations architecturalement différentes et variées. Ce qui rend son travail pertinent dans le contexte de la mondialisation et lui a valu la plus belle des distinctions.
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Aniouta COTEGAH - Juste la fin du monde
Jeune, libre et impertinente, avec Aniouta Cotegah le futur c'est maintenant. La nouvelle vague? Sa passion. Son idole? Xavier Dolan, forcément. |
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