Le 23 août? C’est la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition. Le 25 août? C’est la première édition de Nou le Morne, une initiative citoyenne particulièrement censée, impliquant les habitants de la région du Morne (dont sa montagne fut le refuge dramatique des esclaves marrons), et dont tous les bénéfices seront reversés à l’ONG ADM (Action Développement le Morne). Qui dit nouveau festival dit nouvelles têtes. Agathe Desvaux de Marigny, initiatrice du projet, nous raconte cette nouvelle aventure: "Nou Le Morne est un projet imaginé depuis 2015. C’est un événement festif dont le but est d'animer culturellement la région et de refléter l’identité et les talents de ses habitants. Pour cette première édition nous avons choisi de présenter la région sous un angle nature et culture." Une belle initiative imaginée par cette habitante de la région du Morne, très active dans le soutien éducatif et social de ses habitants via son ONG ADM. Le programme de la première édition de Nou le Morne est riche et varié, entre concerts, trail, expos, photos et danse : "J’ai toujours voulu monter un spectacle de danse avec Cécile Gonzales qui dirige Omada. J’aime son travail. Nous voulions raconter l’histoire autour de cette montagne du Morne et faire participer des enfants du village du Morne. Nous avons donc créé Nou Lien, c’est l’histoire du peuple mauricien en 3 tableaux, le passé, le présent et l’avenir. Cécile a proposé d'invité un danseur-chorégraphe de La Réunion, David Fonteneau qui travaille sur le dernier tableau" nous précise Agathe. Un spectacle de danse programmé en ouverture du festival avec notamment la participation des Frères Joseph, immense talent de la cité Mangalkhan. Musicalement Nou le Morne proposera une série de concerts entre Sega Tipik, Fusion et musique électronique, avec un beau panel d’artistes mauriciens (Maya Kamaty, Babani Soundsystem, Emlyn, Eric Triton, Flasbak, Frico Labelle, Fusional Mind, Matrix, Menwar et Patyatann) : "J’avais aussi ce rêve de mélanger notre musique traditionnelle, le Séga Tipik avec des sonorités électroniques pour montrer l’évolution de la musique, et c’est ce qu’on écoutera pendant Nou Le Morne!" explique la fondatrice du festival. L’affiche colorée du festival est signée Evan Sohun, illustrateur de référence sur l’île et parrain artistique d’un événement qui place l’art au cœur de toutes ses démarches. En amont du festival, des ateliers d’apprentissage ont été mis en place entre les artistes et les habitants du Morne. Durant le festival deux expositions sont au programme: 'La terre vue du ciel' célébrissime projet de la star française Yann Arthus-Bertrand, et une exposition dans une galerie d'art éphémère (en collaboration avec la galerie de Tamarin Wallart) réunissant des œuvres d'artistes mauriciens réputés: Evan Sohun, Brian Lamoureux, Brigitte Aberland, Chloe Ip, Deanna de Marigny, Keivan Cadinouche, Odette Bombardier, Dévid, Kendy Mangra, Mario Guillot, Olivier Vignaud, Patrick Laverdant et Simon Back. Nou le Morne fait son festival mais ne compte pas s’arrêter là : "Mon objectif est de faire de Nou le Morne un événement annuel avec une dimension internationale. Je souhaite qu'il y ait plus d'échanges culturels et je suis convaincue que cela contribuera au développement global du territoire et apportera une vie meilleure pour ceux qui y vivent" conclue Agathe Desvaux de Marigny. Le premier chapitre est à vivre le 25 août à partir de 17h avec le festival Nou le Morne au Green village de Coteau Raffin, puis l'histoire continue, un peu partout dans la région et tout au long de l’année avec l’ONG ADM. A suivre...
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