'The Invisible Man', le roman de science-fiction de H. G. Wells publié en 1897, est éternel. Après 'Hollow Man' de Paul Verhoeven en 2000, on monte (largement) en gamme avec 'Invisible Man'. L’australien Leigh Whannell, scénariste du culte et sadique 'Saw', réalise et scénarise à merveille cette nouvelle adaptation particulièrement dans l’air du temps. Puissant ! Âme sensible s’abstenir ? En ces temps de confinement, ‘Invisible Man’ était la dernière nouveauté des cinémas mauriciens avant fermeture des portes. Le coronavirus a éteint les projecteurs. Nous avions mis de côté ce papier, en attendant des jours meilleurs. Le plaisir n’attend pas. 'Invisible Man' de Leigh Whannell est une formidable surprise. D’une puissance visuelle et sonore étonnante, cette énième adaptation d’une histoire à dormir debout n’a ici rien d’un film de science-fiction. On bifurque ici largement vers le film psychologique et d’épouvante, avec une narration particulièrement habile et subtile. A l’écran, Elisabeth Moss, star de 'The Handmaid’s Tale', signe une performance saisissante, particulièrement physique. L’homme invisible symbolise ici une terrifiante métaphore sur la violence conjugale. #MeToo n’est pas loin. Sans lourdeur aucune. Captivant, anxiogène, surprenant (à l’image d’une scène incroyable dans un restaurant), divertissant… du cinéma comme on l’aime ! Le succès critique et public du film donne des idées aux producteurs de Blumhouse. La maison de production de Jason Blum, spécialisée dans les films d'horreur à petits budgets, prévoit d'adapter un autre classique avec la même équipe: 'Dracula'. |