C’est en lisant un article du New-York Times sur la vie de Leo Sharp que Clint Eatswood a eu l’idée de ‘La Mule’. Son dernier film, sorti le 14 décembre aux Etats-Unis, est arrivé ce mercredi dans les cinémas mauriciens. 11 ans après le sublime 'Gran Torino', Clint Eastwood, réalisateur prolifique (un film par an en moyenne) mais désormais acteur discret, revient devant la caméra. Un événement. Les 3 derniers films de Clint Eastwood (‘15h17 pour Paris’, ‘Sully’, ‘American Sniper’ - tous inspirés d’une histoire vraie), avaient agacés par leur manque de finesse et leur excès de patriotisme. ‘La Mule’ est un retour à plus de simplicité. Dans cette histoire de papy confronté à des narcotrafiquants, on pense inévitablement à 'Gran Torino', dernier chef d’œuvre en date du réalisateur américain de 88 ans. Inspiré de la vie de Leo Sharp (Earl Stone dans le film), vétéran de la Seconde Guerre mondiale, devenu dans les années 80 le transporteur de drogue le plus âgé et le plus prolifique du Cartel de Sinaloa, ‘La Mule’ est un road-movie beau et touchant, qui fait montre d’une autodérision remarquable. Face à la jeunesse triomphante d’Hollywood: les seconds rôles sont célèbres (Bradley Cooper, Laurence Fishburne, Michael Peña, Andy Garcia et Alison Eastwood, la fille de Clint) mais effacés; c’est bien Clint Eastwood, impeccable comme toujours, qui crève l’écran. Magnétique et émouvant, il est de tous les plans de ce film crépusculaire. Touché. Un pur moment de cinéma. |