Ari Aster incarne, avec David Robert Mitchell (‘It follows’) et Jordan Peele (‘Get out’), la nouvelle vague US des réalisateurs de films d’horreur. Après le glaçant ‘Hereditary’ - son premier film sorti en 2018 -, le brillant réalisateur américain de 33 ans revient cette année avec ‘Midsommar’, un cauchemar d’une richesse étourdissante. Révélé le 3 juillet dernier, ‘Midsommar’ s’appuie sur les mêmes thématiques qu'‘Hereditary’ : traumatismes familiaux en tête, mais va plus loin, pour construire un film d’horreur totalement maîtrisé et particulièrement troublant.
Le pitch de départ, entre communauté isolée et voyage d'amis, fait inévitablement penser à ‘The Village’ de M. Night Shyamalan ou encore à ‘Hostel’ d’Eli Roth. Après une tragédie familiale, Dani (impeccable Florence Pugh, ‘Lady Macbeth’, 2016) et son petit ami Christian (Jake Reynor, ‘Sing Street’, 2016) se rendent en Suède, avec des amis (dont l’excellent Will Poulter - ‘Detroit’, 2017), pour assister à un festival dans un village isolé. Mais sous les habits blancs et les couronnes de fleurs se cachent un autre programme, plutôt cauchemardesque, entre suicide, sacrifice et rituel violents. Comme dans ‘Hereditary’, Ari Aster laisse planer une tension constante tout au long du film et plonge graduellement ses personnages dans un chaos un peu fou. Loin des codes du genre, ‘Midsommar’ surprend par sa narration et séduit par sa photographie très travaillée. Entre horreur et thriller psychologique ‘Midsommar’ est une réussite un peu déroutante. Accrochez-vous !
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