On attendait (malgré tout) avec impatience le nouveau film d’Alexandre Aja, première sortie du réalisateur français sur la plateforme Netflix. Dévoilé jeudi, 'Oxygène' ('O2') met en scène Mélanie Laurent dans un huis-clos intriguant qui se transforme en film d'anticipation. Verdict. Les années passent mais pas sa réputation. Après des débuts fracassants avec les films 'Haute Tension' en France (2003) et 'La Colline a des yeux' aux Etats-Unis (2006), Alexandra Aja, propulsé au sommet de la vague des jeunes réalisateurs talentueux, n’a jamais réellement confirmé, voir même carrément déçu: 'Mirrors', 'Piranha 3D', 'Horns' et récemment 'Crawl' n’avaient rien d’emballant. Seul 'La 9e vie de Louis Drax' sorti en 2015, et éloigné de son registre de prédilection, l'horreur, le remettait sur le devant de la scène. 'Oxygène', film minimaliste au concept fort, aura certainement plus d’impact. A la façon du culte 'Buried' de Rodrigo Cortés où Ryan Reynolds était enfermé dans un cercueil sous terre pendant tout le film, 'Oxygène' suit son héroïne bloquée dans un caisson cryogénique. Pendant tout le film? On ne révélera rien. Porté par Mélanie Laurent ('Le concert', 'Inglourious Basterds'), de tous les plans, 'Oxygène' captive comme un thriller. La caméra d’Alexandra Aja, confinée, ne faiblit jamais. Si la première partie déroute, agace, et semble parfois carrément incohérente, l’autre partie révèle un tout autre film, plus ambitieux, bien plus subtil qu’il n’y paraissait. Loin de la terreur suffocante de 'Burried', et plus lumineux et poétique, 'Oxygène' multiplie les clins d’œil à la pandémie actuelle... et nous propulse au-delà. Pour le meilleur ou pour le pire? A vous de voir. |