Cela pourrait être la fête de l’été, une Porlwi Sommer Fest annuelle. Mais les organisateurs ont choisi de changer la déclinaison chaque année. Après Porlwi by Nature, quelle sera l’étiquette en 2018, année du cinquantenaire de l’indépendance ?
Imaginons. Porlwi by Highway, pour démontrer combien la ville a été charcutée, privée de son accès à la mer, étouffée par l’autoroute. Pour illustrer comment le trafic réel peut être régulé par un boulevard urbain. Porlwi by the Ocean, avec un cœur de festival déplacé vers les Salines. Ce quartier de petits commerces et d’habitations, ayant accès à la mer, pourrait, si l’urbanisme s’y intéressait, devenir le pilote de la nouvelle mixité urbaine, sociale et fonctionnelle. Le grand challenge serait, peut-être, Porlwi by Neighbourhood. Imaginez que l’on arrive, dans les quartiers commerciaux ou d’affaires où il existe encore de l’habitat, à encourager ces résidents à cartographier, avec les festivaliers, leurs itinéraires, leurs déplacements dans la ville. Les moyens vidéos de l’organisation, d’éventuels hologrammes, pourraient permettre de simuler la vie en ville dans un espace ramené à sa vocation première, la socialisation. Et non à servir de parking. Astrid Dalais et ses équipes de créateurs ont établi qu’un festival de création contemporaine peut mobiliser 25 à 30 % de Mauriciens en cinq jours. Cela, personne ne l’avait fait auparavant. Les divers critiques de l’opération devraient prendre la mesure de sa popularité avant de lui asséner leurs reproches de pure idéologie. Toutefois, tout en reconnaissant le talent mis en œuvre à ce jour, on peut honnêtement constater – sans bouder son plaisir – que les animations proposées manquent singulièrement de contenu. Quelles passerelles entre ceux qui célèbrent Port-Louis et ceux en mesure d’en penser la pertinence ? |