La nouvelle saga d’horreur (si le box-office le veut bien) produite par le mastodonte Guillermo del Toro (Le Labyrinthe de Pan) s’appelle ‘Scary Stories’. Aucun rapport avec ‘Scary Movies’, la parodie des frères Wayans. ‘Scary Stories’, en mode retro et hommage aux classiques du genre, veut raconter des histoires qui font peur. Vraiment ? Réalisé par André Ovredall - norvégien devenu (relativement) célèbre sur son dernier film particulièrement glauque tourné intégralement dans une morgue (The Jane Doe Identity) -, ‘Scary Stories’ séduit d’emblée par son atmosphère très Pop, entre un roman de Stephen King et un épisode de ‘Stranger Things’. Le décor est vite planté : 1968, le soir d'Halloween (Michael Myers en moins). Village retiré des Etats-Unis. Entre un drive-in et une maison hantée, une bande d’amis lycéens s’amuse à se faire peur. Problème : ils tombent sur un livre aux histoires terrifiantes qui s'écrivent toutes seules (sic) et qui deviennent bien réelles. Un scénario cousu de fil blanc, adapté d’une série de livres pour enfants et adolescents à succès écrits par Alvin Schwartz (Scary Stories to Tell in the Dark) dont Guillermo del Toro est un fan absolu, et prétexte idéal à une succession d'épisodes horrifiques mettant en scènes les pires cauchemars de chaque protagoniste. On pense forcément au manga ‘Death Note’ pour l’aspect écrit qui devient réel ou encore à la série 'Tales of the crypt' et ses histoires à 'dormir debout'. ‘Scary Stories’ surfe surtout sur la vague née du ‘It’ version 2017. Le film de l’argentin Andrés Muschietti adapté du roman de Stephen King est devenu la nouvelle machine à fric d’Hollywood (‘It : chapter 2’ sortira en septembre). Les ingrédients sont identiques : plastique impeccable, atmosphère retro appréciable, casting très 'teen' et 'geek', frissons à intervalles réguliers. Petit hic : à l’image de ‘It’, ‘Scary Stories’ joue sur les effets (trop) spéciaux et use de cordes trop grosses pour faire peur et intriguer. Dommage, car l'emballage avait belle allure. Le film touchera son public: les (très) jeunes fans de films d’horreur. |