Radical. Le cinéma de Robert Eggers est unique. Le réalisateur américain de 38 ans, star du ciné indé mais méconnu du grand public, signe son troisième long métrage en tant que réalisateur et scénariste. Et il voit grand. Focus sur le très attendu 'The Northman'. Robert Eggers, ce nom ne vous dit rien? 'The Witch' en 2015 puis 'The Lighthouse' avec Robert Pattinson en 2019, l’ont instantanément propulsé au sommet des nouveaux noms à suivre d’Hollywood. Loin, très loin du blockbuster, Robert Eggers signe des films aux partis pris radicaux (huis-clos, noir et blanc, longs plans séquences…), exigeants, mais qui fascinent par leurs intensité visuelle et sonore. A l’image d’un David Lowery ('A Ghost Story', 'The Green Knight'), le rythme en plus. Si l’épouvante est son jardin de prédilection, le grand spectacle aussi. Il le prouve sans se renier avec 'The Northman', film de vikings aux accents de grosse machine hollywoodienne. Long de 2h17, 'The Northman' est une histoire de vengeance très classique qui suit le parcours d’un jeune guerrier viking, de la Norvège à l’Islande, pour accomplir sa promesse : venger son père, secourir sa mère et tuer son oncle. (lire l'histoire dans la fiche plus bas) Du sang, des muscles, des peaux de bête, des légendes et… des paysages à couper le souffle. Robert Eggers donne une ampleur magnifique à son épopée nordique, malgré quelques longueurs et un scénario limité. C’est primaire et sans compromis, constat normal pour un revenge movie viking, mais largement au-dessus des navets du genre grâce à la patte d’un auteur inspiré et sans limites. A l’écran brille les muscles du suédois Alexander Skarsgård ('True Blood', 'Melancholia'). Sa fureur monte crescendo et croise sur son chemin de seconds rôles 5 étoiles: Nicole Kidman, Ethan Hawke, Björk, Willem Dafoe… 'The Northman' est une expérience intense qui s'apprécie sur grand écran. Bientôt à Maurice? |