Ne dites plus "Dismaland" mais "Disma Aid". Ce parc lugubre du street artiste Banksy - un parc éphémère anti-Disney conçu par un collectif d’artistes internationaux dans la banlieue de Bristol en Angleterre (lire notre article) - a fermé ses portes le 27 septembre dernier après plus d’un mois d’ouverture au public et 150 000 visiteurs. Fini le château Disney désaffecté, les barques de migrants en guise de canards en plastique ou le carrosse accidenté version "Diana/Paparazzi" de Cendrillon. Ce parc ultra médiatisé (comme tout ce que touche la star Banksy) a trouvé une résonance dans la crise que traverse l’Europe avec sa gestion des migrants. L’opportunité était donc toute trouvée pour Banksy de prolonger la durée de vie de Dismaland en déplaçant son oeuvre à Calais, au Nord de la France, pour servir d’abris aux réfugiés !
"Disma Aid", comme l’indique le panneau à l’entrée du camp de Calais, sert d'abris grâce aux pièces démontées du parc Dismaland. «Aucun ticket ne sera mis en vente en ligne» précise avec dérision et provocation le site web de Dismaland. Une équipe d’une dizaine de personnes auraient débarquées incognito sur le site de Calais - dont peut-être l’artiste Banksy lui-même - et ont monté une dizaine d’abris que l’on peut voir en photos dans le diaporama. Aujourd’hui ce sont plus de 5000 personnes venant de Syrie, Lybie, Soudan et Afghanistan qui vivent dans « la jungle » de Calais (nom donné au site).
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