Design | Art / Publié le 11 Mai 2020 |
Brian Lamoureux, pour l’amour de Port-Louis
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Brian Lamoureux, notre artiste de la semaine, voit le monde en esquisse et peinture. Port-Louis surtout! Sa passion? Parcourir les rues de la capitale Mauricienne à l’affût de vieux bâtiments et de vielles maisons à immortaliser avec son stylo. Assis aux quatre coins de la ville, il s’attèle à revaloriser un patrimoine architectural en berne. Bâtiments coloniaux et maisons créoles retrouvent une nouvelle vie dans les carnets de l’artiste. Né à Vacoas et désormais installé à Port-Louis, où il est confiné, ce designer de profession et père de famille présente cinq travaux réalisés ''in-house'' pour l’exposition virtuelle d’Imaaya, 'Homegrown'. Rencontre. ''Je n’ai jamais vraiment pris le dessin très au sérieux, je ne pensais pas en faire mon métier.'' Si Brian Lamoureux plonge très jeune dans l’art, ce n’est qu’après le festival Porlwi by Light, en décembre 2015, que son travail et son talent (indéniable) recevront l’attention du grand public. Son mur en noir et blanc détachant des silhouettes architecturales de la capitale, des vieilles cases aux buildings modernes, marque les esprits. Il est magnifique (voir la photo dans le diaporama plus haut). ''Porlwi a été l’un des projets les plus inspirants sur lequel j’ai travaillé'', nous raconte-t-il. L’œuvre est immense et reste visible aujourd’hui sur le parking de la rue Bourbon (au niveau de la rue Rémy Ollier), au cœur d’un site où se rencontrait le street art et la musique lors de cette première édition du festival regretté. Ce sera la toute première fresque murale de l’artiste. ''A l’époque je n’avais aucune idée de comment peindre sur un aussi grand format! Heureusement le résultat est réussi. Je garde de cette expérience des moments mémorables avec des gens incroyables!'' Lancé et reconnu, Brian Lamoureux se met à réaliser de plus en plus d’œuvres sur commande et des illustrations pour des magazines. Il anime également des cours et ateliers de dessin dans les rues de Port-Louis, avec Lakaz d’Art, ou au Creative Park de Beau Plan. Ce qu’il souhaite transmettre? L’amour du dessin tout simplement, et son amour de Port-Louis, une ville foisonnante qui le fascine. ''J’ai commencé les esquisses urbaines à un moment de ma vie où peindre était devenu une source de stress et de frustration. Esquisser dans la capitale m’a permis de retrouver le bonheur de dessiner. Je me réservais le droit de faire des erreurs.'' Sans gomme et en utilisant uniquement le stylo. Un moyen d’être libre sans s’attarder sur le résultat. ''Ce procédé a fait de moi un bien meilleur artiste. Il est important de prendre le temps de regarder et d’apprécier ce qui nous entoure. C’est ce que je souhaite transmettre à travers mon art.'' Ce mois-ci, après avoir été contacté par Charlie d’Hotman de la galerie Imaaya, l’artiste présente cinq de ses œuvres pour l’exposition virtuelle 'Homegrown' dont nous vous parlions en avril (Lire notre article: Mauricianisme, Basquiat et Homegrown avec Didier Wong). Privé de ses balades urbaines en skateboard dans les ruelles de Port-Louis, ''riches en inspiration'', l’artiste ne se laisse pas abattre. Il a su tirer le meilleur de la situation actuelle et utilise ses archives photographiques pour mettre sur papier les façades de Port-Louis. ''Le confinement me permet de consacrer plus de temps à mes créations. Le chant des oiseaux m’aide à dessiner et à peindre.'' Une des cinq œuvres exposées en ligne révèle sa version du confinement: colorée, paisible et poétique (voir la photo). ''Il faut écouter notre âme d’enfant car ce monde devient trop sérieux!'' 'L'artiste de la semaine' c'est chaque semaine avec La Isla Social Club en collaboration avec les hôtels Attitude. Accédez au classement de tous les artistes et cliquez sur 'Devenez Fan' pour suivre l'actualité d'un artiste mauricien (ou installé sur l'île) en particulier. |
Aniouta COTEGAH
- Juste la fin du monde
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