"L’Exorciste de cette génération". Ce n’est pas La Isla qui l’écrit mais Time Out New York. Le magazine de loisir y va fort en comparant le premier film d'Ari Aster à un chef d'œuvre du film d'horreur. Un poil excessif dans son enthousiasme, la presse américaine (et moins le public), a fait de 'Hereditary' ('Hérédité' en VF) une curiosité mondiale pour tous les fans de film d’horreur. Mérité ? L’indice n’est pas très rassurant : le film est du même producteur que 'The Witch', film d’horreur à l’ancienne précédé de la même réputation hyper flatteuse... et largement excessive. Non, 'Hérédité' n’est pas "L’Exorciste de cette génération", mais oui, 'Hérédité' est glaçant. Pas de sursauts de terreur, mais une peur insidieuse distillé par un réalisateur visiblement très habile et méticuleux. Tout est millimétré. La maîtrise, visuelle et narrative, est impressionnante. Les acteurs sont habités (mention spéciale à Toni Colette dans le rôle principal). La bande sonore est impeccable. Mais, gros soucis, le film souffre d'un manque de rythme et d'une lenteur assez agaçante, notamment dans sa première partie. Si 'Hérédité' n'a pas le charme Pop du 'It Follows' de David Robert Mitchell, autre film d'horreur au traitement 'auteur' très similaire, on ne boudera pas notre plaisir de voir ce genre de film, plutôt exigeant, sortir en salles à Maurice. Ari Aster, fan de Roman Polanski (hommage appuyé à 'Rosemary's baby'), sait y faire pour créer une atmosphère flippante et troublante. Incontestablement un réalisateur à suivre. |