Livre | Jeunesse / Publié le 23 Mars 2015
Ameerah Arjanee entre douceur et insurrection !

A l'occasion du Printemps des poètes 2015, lisez de la poésie et ouvrez dès aujourd’hui "Morning with my twin Sister" de Ameerah Arjanee ou "Matin avec ma sœur jumelle" pour la traduction de Sachita Samboo, publié aux éditions de l’Atelier d’écriture en 2014. Son auteur est une jeune poétesse mauricienne de langue anglaise, et le recueil, en version bilingue anglais/français est une véritable fenêtre sur le monde d’Ameerah Arjanee, un monde de nuances, de lumière et d’obscurité, de simplicité et de complexité. Un recueil de poèmes et surtout de liberté, liberté de choisir la forme qui convient à chaque propos, sans chercher l’unité, car ici, l’unité est justement dans cette liberté-là. Tantôt un poème très court, de type haiku, comme ce Soupir :

« Soupirant – 

le balai

mord la poussière »

ou d’autres qui, au contraire, tels de petites nouvelles poétiques, nous racontent une histoire, comme celle de cette Mademoiselle Aisha, enseignante de madrasa, dont la poétesse évoque le souvenir avec tendresse. 

La poésie d’Ameerah Arjanee est aussi une poésie de l’insurrection, de la révolte sourde, des non-dits et de la douleur… Une poésie double, gémellaire, tantôt lumineuse et douce, tantôt sombre et révolté, poésie de l’insurrection ! Voilà donc le thème justement de ce printemps des poètes 2015, que l’on fête cette semaine !

Si vous n’avez pas le temps de lire – Lisez de la poésie !

Quelques secondes et c’est bouclé,

un poème, juste un, et c’est plié. Vous avez lu ! 

Lisez de la poésie comme vous ouvririez les volets de bois d’une maison qui domine l’océan

Lisez de la poésie et entaillez le voile de votre monde pour contempler cet autre monde que vous ne voyez pas encore

Lisez de la poésie comme vous plongeriez dans le bleu profond d’une mer glacée – revigorante

La poésie vous éveille, elle dilate vos pupilles pour accueillir la lumière du monde, elle ouvre vos narines aux odeurs de la terre,

Alors vous comprendrez le langage du vent et des forêts, et vos yeux n’oublieront pas de voir le papillon d’or et d’argent qui chatouille vos sens.

Quelques secondes seulement pour un poème… quelques secondes pour ouvrir les portes closes de l’éternité !

Alors, si vous n’avez pas le temps de lire, lisez chaque soir de cette semaine - cela ne prendra que quelques secondes - un poème d’Ameerah Arjanee… 

Quelques secondes de lecture et les portes s’ouvrent…

Cristele de Spéville

Cristèle de Spéville - Koz Literer

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