Design | Art / Publié le 19 Décembre 2019
L’expérience immersive d’Evan Sohun et Julie Stephen Chheng

''Un pont entre deux mondes''. Les 'Toudims' d’Evan Sohun (Lire notre article : 'Tou korek pour Evan Sohun et ses Toudims à Imaaya') et les 'Tanukis' numériques (des esprits de la nature animés inspirés de la mythologie japonaise) de la designeuse française Julie Stephen Chheng se rencontrent ! L’occasion ? L’exposition peinture et réalité augmentée qui se tient à l’Institut français de Maurice (IFM) à Rose-Hill. Au programme de cette rencontre inédite ? Une expérience immersive bluffante, qui allie technologie et art contemporain. L’exposition est à découvrir jusqu’au 27 décembre.

Cette collaboration entre Maurice et la France est née il y a un an quand Lucie Lejeune, directrice culturelle de l’IFM, contacte Julie Stephen Chheng pour lui proposer de mettre en place une exposition avec l’illustrateur mauricien Evan Sohun. ''Au départ, comme je n’avais jamais travaillé avec un artiste, j’étais un peu mal à l’aise. Mais j’ai ensuite découvert le travail d’Evan et j’au vu de nombreux points de concordance. D’abord graphique, dans notre recherche artistique traitant à la fois du motif, de la couleur et de la forme. Mais aussi dans notre utilisation d’un personnage animal et enfin dans notre pluridisciplinarité en tant qu’artiste'', nous raconte Julie Stephen Chheng. Un challenge qui a poussé les deux artistes à confronter leur savoir-faire afin d’intégrer les nouvelles technologies, notamment la réalité augmentée, aux anciennes techniques artistiques. ''Cela permet de nous faire peur, de pousser les limites de nos univers et de rencontrer d’autres publics !''

Et c’est une association qui fonctionne! ''L’idée est de percevoir autrement les espaces qui nous entourent et d’en redécouvrir toute la poésie''. Quand les 'Toudims' et les 'Tanukis' se côtoient, la magie opère. ''Il y a un entremêlement entre quelque chose de très artisanal et quelque chose de très numérique. La couleur, beaucoup plus intense en peinture qu’en numérique, la matière et la liberté d’action s’ajoutent à l’animation, à l’interaction avec le public'', nous confie Julie Stephen Chheng. Le résultat est une expérience ludique entre le nouveau de la technologie et l’ancien de la peinture qui invite le spectateur à découvrir, à l’aide d’un smartphone ou d’une tablette, un monde où les vivants (les illustrations d’Evan Sohun) et les esprits (les animations de Julie Stephen Chheng) se magnifient l’un l’autre. Le public est ainsi amené à interagir avec les personnages.  

''En croisant mes personnages avec ceux d’Evan, on établit un dialogue commun, un espace de rencontre, entre Maurice, la France et l’Asie. Entre la ville et la nature. Entre la peinture et le numérique''.  Le pont est établi. ''Mes 'Tanukis' ont découvert l’univers d’un autre artiste, ce qui est aussi un monde en soi, aussi réel que le nôtre. J’ai pu accéder à la culture mauricienne et à la vision de l’artiste à Maurice'', nous partage Julie Stephen Chheng. ''J’espère que je pourrais garder contact avec Evan à Paris ou à Maurice, car nous avons encore beaucoup de choses à partager!'' A suivre donc...

Aniouta COTEGAH - Juste la fin du monde

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