Breaking news : Le 9 février prochain, l’Oscar du meilleur réalisateur sera décerné à Sam Mendes. Le réalisateur d 'American Beauty’ et de 'Skyfall' signe un tour de force avec '1917', son huitième long, filmé sous la forme d’un unique plan séquence. Virtuose. Immersion dans les entrailles de la première guerre mondiale, '1917' suit le périple de deux soldats anglais (incarnés par George MacKay et Dean-Charles Chapman) devant traverser les lignes ennemies pour avertir d’une attaque imminente. On pense au chef d’œuvre de Kubrick, 'Les Sentiers de la gloire', le temps de cette introduction brillante dans les tranchées infinies du camps allié (près de 1,5 kilomètres de tranchées ont été creusées pour les besoins du film). Au cœur d’une guerre d'usure et de scènes graphiques difficilement supportables, on est scotché par la beauté de certaines scènes et la légèreté des mouvements de caméra… Car '1917' est techniquement saisissant. Tourné comme un seul plan séquence (en réalité un 'collage' de plusieurs longues prises), le film oscille entre le réalisme effrayant d’une guerre sans fin, et des scènes plus allégoriques, pas forcément cohérentes, mais dont la portée poétique fait la beauté du film. Après 'Jarhead' (2006) sur la guerre en Irak, Sam Mendes réalise ici son second film de guerre. Un coup de maître, une vraie expérience de cinéma, que les cinéphiles de l’île Maurice n’auront certainement pas l’occasion de vivre en salles à Maurice. No comment. |