Alors qu’à Maurice on abat les arbres au nom du progrès (sans replanter…), ailleurs on semble avoir mieux compris les enjeux de la crise écologique actuelle. Imaginé par le studio d’architecture Sheppard Robson, le projet polyvalent, 'Citicape House' viendra s’ajouter au paysage urbain de Londres d’ici 2024. Cette construction verte se remarquera par son mur végétalisé, annoncé comme le plus grand mur d’Europe et qui aura pour mission d’améliorer la qualité de l’air de la capitale anglaise. On respire.
Le 'Citicape House' a un but : absorber plus de huit tonnes de dioxyde de carbone par an ! Une initiative essentielle dans le Culture Mile de Londres, un quartier artistique du nord-ouest de la City qui accueille un trafic intense. Pour atteindre cet objectif, 400 000 plantes viendront envelopper la façade extérieure du bâtiment de 24 500 mètres carrés ! Le 'Citicape House' ambitionne ainsi de capturer environ 500 kilos de fines particules par an afin d’améliorer la qualité de l’air. Les milliers de plantes produiront également six tonnes d’oxygène chaque année et pourraient abaisser la température autour du bâtiment de trois à cinq degrés en été! Au-delà du mur végétal, le bâtiment, bien décidé à être écologique, comprendra également une enveloppe externe qui limitera l’infiltration de chaleur à l’intérieure du bâtiment. Le 'Citicape House' dont l’architecture est inspirée d’un immeuble d’avant-guerre, sera haut de onze étages et à dimension citoyenne. Il comprendra un restaurant et un sky bar ouverts à tous, un hôtel 5 étoiles, des espaces de co-working, un spa et un espace vert intérieur appelé le 'pocket plaza', en autres. Au onzième étage, le bâtiment accueillera un espace vert public et une galerie panoramique, alors que son toit abritera des espaces réservés à des fleurs sauvages indigènes menacées de disparition. Le 'Citicape' se positionne donc comme un immeuble vert incontournable de l’Europe et confirme la dimension écologique des projets architecturaux actuels dans les sociétés modernes. Oui il est cohérent socialement et économiquement d’allier développement urbain et écologie. Un alliage visiblement méconnu des décideurs mauriciens. |