Idées | Tendances / Publié le 17 Juillet 2019
Manzer Partazer, l’éducation face au gaspillage

‘’Plus nous sommes nombreux à faire attention à ce que nous jetons et plus nous préservons nos ressources. ’’ Cécile Faro est coordinatrice de Manzer Partazer, première ONG invitée par La isla. C’était en 2015, au château de Labourdonnais, pour récupérer les restes alimentaires de la soirée Alive in Paradise. Cette ONG alors naissante - une initiative de son directeur David Signa (et de son ancien collaborateur) -, a deux missions : la lutte contre le gaspillage alimentaire à Maurice et l’éveil des consciences. ‘’Nous voulons démontrer que si l’on a vraiment envie, éviter les gaspillages alimentaires n’est pas difficile’’, nous raconte Davide Signa. 

Manzer Partazer est fondé sur deux piliers : la redistribution de surplus alimentaires et l’éducation. En 2016, en collaboration avec l’ONG Falcon Citizen League basée à Terre Rouge, l’ONG se lance dans un projet pilote visant à relier directement les entreprises d’où sont issus des surplus alimentaires à ceux qui ont besoin de nourritures. De 2016 à 2018, Manzer Partazer a ainsi redistribué plus de 25 000 kilos de nourriture qui auraient été autrement jetés ! Plus de 100 000 repas ont pu être distribués.

‘’C’est le sommet de l’iceberg. Le problème du gaspillage alimentaire ne sera jamais résolu en redistribuant les denrées gaspillées, explique Davide Signa, il est primordial d’aborder le fond de la question en conscientisant la population aux gaspillages.’’ C’est pourquoi Manzer Partazer souhaite miser sur l’éducation. Le 7 juillet dernier, l’ONG lançait le premier épisode de ‘’Zero Gasyaz Chef !’’, diffusée sur la MBC 3. L’émission reviendra pour un second volet en septembre 2019 en collaboration avec l’association Disciples d’Escoffier à Maurice. Durant le même mois, Manzer Partazer reprendra également son programme éducationnel ‘ManzerPartazer Ed.’ dans les écoles primaire et secondaire afin de sensibiliser et proposer des solutions pour faire face au gaspillage alimentaire chez les jeunes. ‘’Nous sommes très heureux de l’implication du secteur privé et publique dans notre démarche. Notamment, l’Université de Maurice qui fait un très bon travail de sensibilisation auprès de la communauté mauricienne’’, raconte Davide Signa.  

Manzer Partazer veut également aider à lutter contre le gaspillage alimentaire au-delà des frontières mauriciennes. Après s’être exporté à Madagascar sous le nom SharEat, l’ONG s’implantera au Kenya d’ici fin 2019. ‘’Nous avons aussi reçu des propositions de collaboration venant d’Ouganda, d’Afrique du Sud et du Nigéria’’, conclu un Davide Signa déterminé à faire bouger les mentalités !

Aniouta COTEGAH - Juste la fin du monde

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