Encore un grand film qui n’a pas les honneurs d’une sortie en salle sur notre île. Whiplash est certes un film d’auteur et son sujet - la batterie - n’est pas super sexy mais, balayez les préjugés, ce film a tous les atouts pour séduire. Du rythme, de l’émotion, de la sincérité, autant d’éléments que très peu de blockbusters Hollywoodiens parviennent à transmettre aujourd’hui. Petit film sur le papier, Whiplash est devenu, de festivals en festivals, un grand film, si ce n’est le meilleur film de ce début d’année 2015. Faut-il pousser ses élèves au-delà de leurs limites pour en tirer la quintessence ? Voilà un sujet troublant dont Whiplash traite sans relâche, à l’image du jeune personnage principale qui sacrifie sa vie pour sa carrière musicale. L’histoire du film est celle d’un passionné de musique, virtuose de la batterie, qui intègre l’une des classes les plus prestigieuses du Conservatoire de New-York, avec comme professeur un génie ou… un dictateur c’est selon ! Véritable phénomène partout où il est passé (Grand Prix à Sundance et à Deauville), Whiplash surpend par la puissance de certaines scènes et son intensité dramatique. Le réalisateur Damien Chazelle inconnu jusqu’alors, offre avec son deuxième long métrage une leçon de cinéma, une œuvre troublante au final grandiose. L’ovni indé Whiplash a justement était récompensé de 3 statuettes aux Oscars, dont celui de meilleur acteur dans un second rôle pour J.K. Simmons et son interprétation d’un tyrannique chef d’orchestre. Fans de Jazz, musiciens en herbes ou confirmés, ce film est à voir. Vous en sortirez troublé, choqué ou révolté...mais au final ce qui compte c'est que Whiplash ne laisse personne indifférent. |